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Au pied d’un hôpital, une fenêtre ouverte.

«-Condoléances madame.

-Où il est, papa ?

-Ici, dans le casier réfrigéré, madame.

-Mais... je peux le voir ?

-Rapidement alors, j’ai du travail. Je vous laisse cinq minutes, si vous voulez.

-Oui, je veux bien merci.»

Aux travers de la fenêtre, une silhouette enveloppée dans un drap tente de

passer par-dessus bord. Le corps descend, il se balance et semble presque

danser, puis tombe maladroitement sur le dernier mètre. Au pied du bâtiment,

nous assistons à une fugue.

Mara, passe la tête par la fenêtre et prend le public à partie.

 

“- Pardon, excusez-moi de vous déranger, j’ai besoin d’aide c’est une ques-

tion de vie ou de mort, de mort là en l’occurrence. Rassemblez vous, bien

 

compacte et euh... je sais pas, faites quelque chose, que ça ait l’air normal

quoi...

 

Et nous voilà complices, embarqué.e.s dans cette échappée belle, cadavé-

rique.“ Viens, papa, on te ramène chez toi.”

 

Nous suivons Mara. Femme remplie d’une colère sourde et d’un besoin de

commun criant, qui tente de trouver pour son mort, une autre place autre que celle qui lui est destinée, trop expéditive, trop impersonnelle : une place bien à lui.

 

Dans ce cheminement au coeur de la ville, les besoins encore inarticulés

de Mara et les nôtres prendront forme.

 

Autel de ville est une sorte de fable souhaitable pour nos morts, dans

lequel un groupe éphémère de spectateur.ice.s fait communauté, et devient

une foule en voie de procession.

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Discipline(s): Arts de rue, déambulation

Participatif Pluridisciplinaire Théâtre Conte

Public: à partir de 10 ans

Langue(s) :Français

Durée: 90 min

Jauge : 150 personnes

Nombre de personne en tournée : 4

Représentations par jours: 4 max

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